Où l'on retourne au charbon
Reprise après 3 semaines d'arrêt et 3 manipulations ostéo en tout.
Le bassin, les thoraciques, les cervicales, les genoux, le diaphragme,
tout y est passé pendant ce temps-là. "un vrai chantier" (sic) a dit la
chiropractrice.
On se souvient que la dernière fois je ne savais
même plus m'asseoir dans ma selle et que le Toon, en sale môme qu'il
est, en avait largement profité (l'enfoiré). Ah oui j'ai aussi
investi dans une Wintec Isabell, bon rapport qualité / prix, et tout de
même plus confortable que la selle que me prêtait T. (mais pas autant
que ma selle de l'espace, qui fait la joie de sa nouvelle proprio
d'ailleurs).
Bon, donc, reprise de contact avec le bestiau lors
d'une journée qui s'annonçait mal (des trombes d'eau le matin) et qui
s'est bien continuée (on a même eu du soleil). Depuis une semaine qu'il
faisait un temps de mars, le Toon n'a rien fait, à part de la
thalassothérapie dans son paddock. J'avais jamais vu un cheval aussi
DEGUEULASSE (et je pèse mes mots) c'était une croûte des pieds à la
tête. Les crins que même Bob Marley aurait trouvé répugnants. Evidemment
T. s'est fait une joie de me le laisser à brosser... Une heure plus
tard, on voit enfin le poil. J'étrenne ma nouvelle selle (que je m'a
coupé avec le carton), manque de pot mes étrivières sont un poil shorts
avec, faut que j'aille en trouver d'autres. Elle va nickel au dos du
Toon, c'est bien.
T. fait la détente du zébulon, qui se révèle
plein d'entrain. Plus il prend de l'état, plus il gagne en connerie...
Je monte à mon tour et miracle! J'ai retrouvé mes fesses et je sais à
nouveau m'asseoir! Et comme je suis à peu près débloquée, j'arrive à
trouver facilement la bonne position et à la garder (à ceci près que mes
étrivières trop courtes m'ont détruit l'extérieur des chevilles, j'ai
fini sans étriers c'était mieux). Je commence sur quelques tours
de trot pour confirmer le bon fonctionnement de la jambe entrevu la
fois d'avant, et nickel. La selle m'aide bien, mon assiette va beaucoup
mieux, je ne tape plus. J'accompagne encore trop avec le creux du dos et
pas le rein, parfois les épaules se crispent, et j'ai toujours cette
tendance à pivoter le buste à l'extérieur avant de rentrer dans les
coins (c'est débile, cette mauvaise habitude bien ancrée...)
Puis
on attaque les déplacements latéraux pour recadrer le Toon qui commence
à faire un peu trop de bêtises (il sent que je suis mal à l'aise dès
qu'il gigote et que je sais pas trop comment réagir, il en profite le
sal*ud!). Il voit des Godzilla dans le coin en haut à droite, et des
piranhas dans la flaque d'eau au fond à gauche. N'importe quoi toi... L'épaule
en dedans, c'est pas ça. J'ai perdu les boutons. T. remonte 3 minutes
pour me montrer, puis à moi... et ça passe. J'ai encore tendance à me
tordre au lieu de pivoter (mon bassin qui bloque encore un peu
j'imagine) mais plus ça va et moins je le fais (ie je découvre qu'at
last, je PEUX bouger le bassin, alleluia!!!) La hanche en dedans, à l'aise, Toon aime bien et moi aussi (facile, la barrière pour se guider).
Je
re-trotte un peu, T. me demande une descente de main ; en bonne potiche
je rends complètement et l'autre me sort un allongement/précipitement
de l'espace que ça me secoue comme de l'Orangina. Euh, moi blonde, moi
oublié que descente de main n'est pas égal à tout lâcher... On termine sur une EED et une HED à chaque main, nickel! Pied à terre, maison. Vivement dimanche (et pas pour Michel Drucker!)