Où l'on rencontre Gris
*ceci est un lapin "petit gris suisse". Etant donné qu'on va parler d'ibérique aka "lapin à roulettes", un ibérique à roulettes, un lapin gris, un ibérique gris, un lapin à roulettes, enfin un lapin ibérique gris à roulettes, ça tombe sous le sens. Ou peut-être seulement dans mon cerveau dérangé, mais bon*
Une fois n'est pas tant coutume que ça, j'étais contente en descendant de cheval (bon comme
d'hab je sais que y a ci ça et ça qui vont pas... mais bon, Rome s'est
pas faite en un jour - voyez, j'apprends la patience!).
J'ai bien
aimé ma monture, un petit gris mis en pension travail pour le mois
d'août, espagnol assez jeune (je dirais 6 7 ans?) qui répond au doux
patronyme de Gris (Sublimo, à l'état civil). Très agréable à monter même s'il est
encore vert, un trot très bondissant qui change des foulées de 13 mètres
du cheval par Parco que j'ai monté mardi dernier (mais qui dans son
genre est aussi très très agréable à monter), un bon équilibre quand on
se donne la peine de tenir son dos (c'est souvent là que je pèche, je
manque encore un peu de force), pis surtout un vrai gentil avec une
super tronche.
Après visionnage de la vidéo que voilà (ah non, oops! ^^)...
Aie.
J'ai perdu mon fonctionnement de la jambe au trot, ça se remet à
balloter latéralement, je sais ce qu'il faudra que je bosse la prochaine
fois!!!
Donc, on a commencé au pas, petites flexions d'encolure
et passages des coins bien léchés, parce que Gris a encore du mal à
s'équilibrer sur les courbes et avec le transfert de poids. Cet
équilibre avec une encolure très haute, faudra que je m'y fasse, j'avais
l'impression qu'il avait cédé dans sa nuque un peu plus que ça. Bref,
bonne bouche, bonne sensibilité à la jambe, comme dit T c'est un cheval
qui se monte à l'assiette.
On trotte pour détendre, waw! ça
change! des petites foulées très piquées, avec beaucoup de rebond, je
sens très bien le mouvement de diagonalisation sous mes fesses, beaucoup
plus qu'avec un cheval comme Toon par exemple. Là ça roule du cul et
des mécaniques, c'est un peu surprenant au début, mais agréable, même si
on a l'impression qu'on va mettre 15 ans à traverser la carrière.
Pareil, travail du passage des coins, il est pas évident à équilibrer et
à incurver, il faut vraiment soigner le pivot du buste avec la main
intérieure soutenue pour envoyer le poids à l'extérieur, sinon il prend
la main et précipite en plongeant devant. Heureusement, il se récupère
facilement. Retour au pas, travail des EED et HED. EED, je sais
pas pourquoi, j'ai toujours plus de mal sur ce mouvement, je suis trop
timide dans mes épaules et j'ose pas assez lâcher l'intérieur une fois
que j'ai le pli. Bref du coup premier mouvement raté, pas assez de pli
et j'éteins complètement Sublimo. Rebelote, je retrouve mon bon
mouvement, ça passe mieux. La HED est toujours plus facile, j'y arrive
mieux. J'ai cette fichue jambe extérieure qui se décolle tout le temps,
ça va de paire avec le ballotage des chevilles, j'appuie sur mon talon
au lieu de plier le genou et rentrer les pointes de pied. Puis T. me
demande la tête au mur. Euuuuh pas que j'veux pas, mais j'ai jamais
fait. Il me montre, je m'exécute. Premier passage nul, 2e bof, 3e
passable. "C'est bien" qu'il me dit "C'est la première fois de Gris
aussi". Ah bon, merci de préciser! Mais l'avantage de ces petits
ibériques, c'est que c'est tellement gentil et souple que ça se pilote
tout seul.
Retour au trot pour étendre un peu la bête avant le
galop, je m'applique dans mes passages de coin. Mais dès qu'il s'agit de
laisser s'étendre, je lâche tout, du coup la direction, l'équilibre et
la cadence se font aléatoire... Petit à petit, ça va mieux, je sens que
Gris retrouve l'équilibre et s'arrondit devant. C'est ensuite
l'heure de galoper; Je place mes aides, j'allège l'extérieur et paf! ça
galope. Trop bien, départ nickel, presque à la pensée. Le galop est
hyper confortable, très sur les hanches, encore une fois ça se pilote
avec le buste, suffit de tendre le dos et ça se rassoit derrière. Les
passages de coins sont à chaque fois foireux, je les prépare pas assez à
l'avance, du coup à chaque fois le bougre en profite, tout sur l'avant
et taiaut! Accroche-toi à ton slip! Mais encore une fois, il revient
très facilement aux ordres.
Biquet commence à fatiguer, un
dernier départ, un dernier passage de coin bien mieux, et je mets pied à
terre pour le marcher, il l'a bien mérité (et moi aussi, qui marche
comme un canard boiteux...)